Le soin psychiatrique, une approche éthique, comprendre et pratiquer
Au-delà de leurs connaissances spécifiques et de leurs savoirs, les professionnels de la santé mentale sont aujourd’hui plus que jamais interrogés sur les aspects éthiques et déontologiques de leur métier. Depuis 2002 plusieurs lois sont venues encadrer les pratiques sanitaires et médico-sociales. Dans la même période d’importants travaux universitaires et institutionnels ont été engagés.
Si le DSM apporte un outil diagnostic, si des moyens techniques (médicaments, structures d’accueil etc.) sont à la disposition du praticien, le problème de la finalité du soin, de son sens, bref une problématique éthique est spécifique à la psychiatrie. En effet, si les notions de normalité et de modèle sont pertinents en médecine somatique, elles sont bien plus difficiles à manier dans ce champ : quel serait une «normalité» ou un «modèle» de «bonne santé» mentale ? L’exigence de généralité et de reproductibilité propre à la médecine comme science se heurte à celle, éthique, de considérer chaque patient dans la singularité de son histoire et de son identité.
3 jours
Maîtrise des notions d’éthique, de morale, déontologie, etc.
Comprendre les enjeux éthiques des situations critiques récurrentes en établissement de soins psychiatriques.
Analyse des pratiques depuis la question éthique.
Interroger le fonctionnement d’un comité d’éthique
Analyse lexicologique :
Il s’agit ici de maîtriser la notion d’éthique et des notions connexes, pour en faire des outils pratiques d’analyse des situations concrètes vécues par l’établissement (éthique, morale, déontologie, liberté, dignité, vulnérabilité, responsabilité, norme, règle, loi, santé, bien, mal et maladie, valeur, violence, corps et esprit).
Analyse de problématiques éthiques typiques de la médecine psychiatrique :
Nous aborderons ici des situations généralement critiques, qui soulèvent régulièrement des questions d’ordre éthique. Le but est de fournir une méthodologie dans le traitement des questions.
– Les 4 formules de placements sous contrainte ;
– La contention ;
– L’insulte ;
– La bouffée délirante ;
– Place et information des familles ;
– Psychotrope, symptôme et éthique ;
– L’annonce d’un diagnostic.
(La liste n’est pas close)
Rappel du droit, des recommandations de l’ANESM et outils de la HAS
La recommandation sur « La bientraitance : définition et repères pour la mise en œuvre » a un caractère de recommandation-cadre. Elle précise les grandes orientations recommandées aux structures visées à l’article 312.1 et à l’article 313.1.1 du Code de l’Action Sociale et des Familles.
Les 7 outils de la HAS, contrôle et auto-évaluation.
Rapport 2009 sur «Les risques de la contention».
Déclaration Universelle des droits de l’homme (10 décembre 1948) à l’ONU.
Déclaration des droits des personnes handicapées (9 décembre 1975) à l’ONU.
Charte des droits et libertés de la personne âgée dépendante (mars 1988 puis 1999)
Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, 2000. Loi n°2002.2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale.
Loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
L’éthique en pratique
Ateliers en sous-groupes : analyse de situations vécues par les participants
Recherche de positionnements éthiques : individuels, collectifs et institutionnels.
Reprise, éclairages et synthèse par le formateur.
Aide au fonctionnement d’un comité d’éthique : constitution, positionnement, rythme etc
Jean-Marie Vidament
Responsable pédagogique du centre Ethical formation spécialisé dans l’éthique médicale et hospitalière ( Bientraitance, comités d’éthiques…).
Spécialisé dans l’Ethique des Soins Psychiatriques.
Maîtrise de philosophie, Rennes I.
Master d’Ethique Médicale Hospitalière.
Publications d’articles, conférences